Artionet Web Agency

Faire du business sur la Toile entre peu à peu dans les mœurs jurassiennes

Secteur en pleine expansion, la vente de produits en ligne séduit de plus en plus d’entreprises en Suisse. Les Jurassiens, un peu en retard sur la mouvance, s’y mettent gentiment.

La concurrence est cependant rude sur un marché qui ne connaît pas les frontières.

A l’heure où l’accès à internet et au haut débit se généralise dans notre pays, l’achat de biens et de services sur la Toile commence peu à peu à se démocratiser. Livres, cds, aliments, vêtements: la liste ne cesse de s’allonger, pour le plus grand plaisir des consommateurs qui, en quelques clics, effectuent leurs achats en toute simplicité.

La multiplication des sites de vente en ligne ne s’est pourtant pas faite du jour au lendemain. Directeur d’Artionet, entreprise delémontaine spécialisée dans le développement de solutions Web, Yannick Guerdat se souvient des grands débuts du e-commerce,il y a près de 10 ans. «Avant-gardiste, le concept de vente en ligne s’est heurté d’emblée à un marché plutôt frileux», explique-t-il. En cause? Une pratique nouvelle, un mode de paiement peu rassurant pour les clients, sans parler des craintes de ces derniers quant à la livraison des produits.

«Les appréhensions des consommateurs ont commencé à se dissiper 3 ou 4 ans plus tard, avec l’évolution de l’outil internet et l’avènement du paiement sécurisé», poursuit le Jurassien. «Les premiers grands sites de vente en ligne comme LeShop ou Ticketcorner ont donné une impulsion décisive.»

Sortir du lot

Depuis, les boutiques fleurissent sur la Toile... avec des fortunes diverses pour ceux qui se lancent dans l’aventure. «Contrairement aux idées reçues, on ne peut pas tout vendre sur internet», estime Yannick Guerdat. «La principale difficulté est de sortir du lot, en se spécialisant ou en proposant des prix attractifs, par exemple. Des milliers de shops ouvrent chaque année sur le réseau, mais la plupart demeurent noyés dans la masse.»

Aujourd’hui, le Jura compterait environ 100 boutiques en ligne, selon lui. Depuis le début de l’année, Artionet a réalisé une trentaine d’offres pour la création de shops. Un chiffre d’autant plus éloquent quand l’on sait que seule une centaine de dossiers ont été traités en 10 ans. «La progression est constante et montre que les besoins ont changé», commente-t-il.

Gestion informatisée

L’évolution des mentalités va de pair avec celle des structures en ligne, qui ont déjà passablement évolué en une décennie. Yannick Guerdat explique: «Avant, le shop n’avait aucun lien avec le stock de l’entreprise, d’où certains problèmes de synchronisation. Aujourd’hui, la gestion est entièrement informatisée.» La boutique jurassienne de produits bio NATECO Shop, nouvelle venue sur le marché, en est l’illustration (lire ci-dessous).

Le système de gestion interne mis sur pied par Artionet prend en compte chaque élément. «Une fois la commande passée, les frais d’expédition sont calculés automatiquement en fonction de la volumétrie et du poids. La facture est alors instantanément imprimée, tout comme l’étiquette relative au bien vendu», détaille le Jurassien. On est donc bien loin des premières ébauches de vente en ligne, composées d’une simple page internet et affublées d’un formulaire. Le train du développement est en marche, plus rapide que jamais. Acheter ou vendre via son téléphone portable semble être la prochaine étape.

OLIVIER ZAHNO

Les smartphones viennent booster le marche

Toujours plus de dépenses sur le Net Le développement du e-commerce au sein des ménages privés suisses a fait l’objet d’une étude à l’Office fédéral de la statistique (OFS), entre 2002 et 2008. Selon les résultats, les dépenses liées au commerce électronique ont atteint un volume de 3,7 milliards de francs en 2008, un chiffre qui représente environ 1,7% des dépenses totales. Jusqu’en 2005, le volume fluctuait autour de 1 milliard de francs, avant de bondir progressivement les années suivantes.

En retard sur l’Asie Le développement des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter influencent aujourd’hui cette croissance et les habitudes des Suisses en matière de consommation. La multiplication des smartphones joue également un rôle prépondérant. «Pour la seule marque Android, les ventes ont explosé de 1580% en Europe occidentale lors du quatrième trimestre de 2010», rappelle le directeur d’Artionet Yannick Guerdat, citant des chiffres du cabinet IDC. «A l’avenir, les commandes et les paiements se feront grâce aux téléphones mobiles, explique-t-il. A ce niveau, l’Asie a déjà plusieurs années d’avance sur nous!»

LeShop récolte les premiers fruits Le supermarché en ligne LeShop, filiale de Migros, a décidé l’an passé d’introduire une application iPhone pour écouler ses produits. Aujourd’hui, une commande sur douze – soit quelque 5000 commandes mensuelles – est passée via un smartphone ou une tablette iPad. Des achats qui représentent déjà un million de francs, selon les chiffres annoncés la semaine dernière par la société. Les achats sur le mobile apportent également de nouveaux clients au supermarché en ligne, estime LeShop. Au premier trimestre, 114 000 ménages (+10%) en provenance de toute la Suisse ont commandé pour la première fois sur le site internet. OZA/ATS

Le Quotidien Jurassien édition du 11 avril 2011 Le Quotidien Jurassien édition du 11 avril 2011

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